Chez François Vautier, le phénomène de mutation est à considérer comme un mouvement perpétuel et transitoire. Dans cette non-temporalité, rien ne s’arrête jamais. L’aspiration de l’artiste est de rendre tangible l’idée de la métamorphose ad vitam. Tout continue et tout continuera.
L’évolution ne pratique pas la pause. Les formes évoluent, les lignes se modifient, les matières se bouleversent sans se figer, l’esprit, ou ce qui se rapporte à l’impalpable de l’âme, s’amplifie. Il y a l’avant, le pendant, l’après, puis l’après de l’après. Dans une étendue insondable où le possible se juxtapose à l’incertain, la notion de mutation épouse celle de l’infini.
Ce qui intéresse François Vautier, par-delà les transfigurations, ce sont les transmissions perpétuelles de la forme, non la forme en soi.