Il y a dans la notion même du mot une certaine idée du périple ou de l’errance. Il faudrait certainement y joindre celle du mouvement, du voyage au long court. L’odyssée est un déplacement dont la destination serait lointaine, indéterminée voire floue. C’est aussi une aventure que l’on imaginera comme singulière, unique, parce que définitive.
Dans cette perspective, François Vautier discerne l’imminence d’un danger, d’une épreuve dont on ne reviendrait pas si ce n’est totalement bouleversé. Le voyage n’est pas sans risque. Dans son motif même, il présage d’un possible changement, d’une modification, ou formelle ou spirituelle.
C’est sur cette transformation que l’artiste déplie ses travaux. Il y a un départ, une impulsion, une arrivée. Et dans l’interstice de tous ces temporalités, c’est toujours la métamorphose qui est visée.